COMMENT PASSER DE LEADER TYRANNIQUE À COLLABORATEUR DÉMOCRATIQUE ?

Leader Collaborateur

Dans cet article, je vous présente les raisons pour lesquelles un leader dans l’âme peut devenir le pire ennemi de son équipe. De tyran à collaborateur démocratique, le rôle d’un leader est aujourd’hui trop souvent mal appréhendé.


Que ce soit durant mes années de collège ou en études supérieures, je remarque que les groupes composés d’une personne ayant les pleins pouvoirs sont rarement efficaces. Ce schéma se poursuit
trop souvent dans le monde du travail. Il en est de même sportivement, un bon capitaine s’adapte, accompagne l’équipe et la motive.

Le collaborative leadership

Des travaux de groupes durant les études jusqu’aux plus grandes équipes de sport, un leader autoritaire et fermé à l’écoute de ses coéquipiers est voué à des résultats médiocres qui le mènera vers des échecs répétitifs.

Comme Luis Velasquez et Kristin Gleitsman l’expliquent dans un très bon article publié dans la Harvard Business Review , ces leaders dans l’âme,arrivent dans une nouvelle entreprise , imposent leurs idées et oublient de collaborer avec l’ensemble de l’équipe.


Pour quelles raisons ces personnes, souvent expérimentées, sont des leaders tyranniques dans l’entreprise qu’il dirige ?

3 raisons qui vous font échouer dans votre mission de leader:

  • Laisser sa passion prendre le dessus. Il est important de contrôler ses envies et ses idées afin de laisser place aux modes de pensées d’une équipe. Parfois les jeunes auto-entrepreneurs visualisent leur entreprise comme un bébé et la protègent à tout prix. Ces passionnés se laissent emporter par leur point de vue . Cela mène à des décisions utopiques et à une fermeture d’esprit vis-à-vis des autres membres.

  • Être impatient. Rome ne s’est pas construite en un jour. Prendre le temps d’apprendre de ses erreurs et rebondir

  • Aucune autres perspectives. Avoir des doutes, c’est normal. Cependant, les propositions de vos collègues sont intéressantes à retenir pour avancer et accepter que les autres puissent avoir raison. Cette attitude est récurrente dans les jeunes start-ups.

Ce type de mindset peut être néfaste pour vous, vos collègues et l’entreprise entière.

Cependant pas de panique !!! Velasquez et Gleitsman nous expliquent une autre voie envisageable.

J’ai retenu les 3 points les plus importants à mes yeux pour devenir un bon leader:

  • Adopter un mindset de collaborateur. Réaliser un travail sur soi-même, partager ses idées et créer des relations. Pour trouver une solution, mieux vaut deux cerveaux plutôt qu’un seul.

  • Prendre exemple. Lorsque l’on est investi sur un projet important, il est possible que son ego prenne le dessus, oubli d’échanger avec les autres. Observez les autres leaders de votre équipe. Pourquoi ont-ils plus de succès ? Pourquoi le reste de l’équipe est-il plus apte à les écouter ?

  • Etre focus sur le long terme. Une erreur classique des leaders tyranniques est la fixation sur des résultats instantanés, le court terme. Un mode de pensée comme celui décrit quelques lignes auparavant est contre-productif sur le long terme et aucun réel changement. Le travail main dans la main, des évolutions concrètes et durables permettent d’atteindre les objectifs là où un homme ou une femme seule aura du mal à assumer toutes ces responsabilités.

Après leur étude « Executive Horizons« , HEC Paris a rédigé un article très informatif sur les qualités nécessaires pour un bon leader. Le terme «d’écoute active » résume parfaitement pour devenir un « collaborative leader » .


Une « écoute active » permet un développement personnel de tous les individus du groupe et également une source d’inspiration pour l’ensemble des employés.

We don’t need heroes, we need radical interdependance »:

Cette phrase provient du TED Talk de Lorna Davis, femme de renom dans le domaine de l’entrepreneuriat et notamment présente au CEO du groupe Danone. Lorsqu’elle intègre une nouvelle entreprise à ses débuts elle effectue son premier discours pour motiver ses troupes. Beaucoup d’applaudissements, rien d’autre… , aucun changement réel et concret


Elle se rend compte alors de l’importance d’un objectif commun. Elle soulève un dernier point pour être un bon leader : savoir communiquer et transmettre sa passion et ses objectifs.

Aucune stratégie, la meilleure stratégies ?:

Proposer un objectif difficilement inatteignable sans la concertation de personne, c’est mission impossible. Si l’équipe est totalement investie et concernée tout le monde mettra la main à la pâte afin de gravir cette montagne.


De nombreux leaders choisissent d’annoncer leurs objectifs sans consulter personne, un bon leader saura transmettre ce sentiment de confiance à son équipe en étant à son écoute

Pour conclure, le leader d’aujourd’hui doit comprendre une chose : si nous avons deux oreilles et une bouche, c’est aussi pour écouter deux fois plus que de parler. Avec une grande capacité d’écoute et les qualités nécessaires pour transmettre sa passion, un leader tyrannique deviendra un collaborateur démocratique.

Partagez dans les commentaires, votre vision d’un bon leader, vos expériences de collaboration menées avec succès.

7 réponses
  1. Hanso
    Hanso dit :

    Merci pour ton article et les références que tu partages !! Je vais pouvoir continuer à creuser et confronter mes idées.

    Pour ma part, je ne pense pas qu’il y est de recette pour un bon leader. Tout dépend en faite du contexte et des objectifs qui sont en arrières plan.
    Mais dans l’absolue, le bon leader, pour moi, est celui ou celle qui est capable d’entendre et prendre en compte l’ensemble des voix de ses collaborateurs et encore plus de ceux qui viendront le contredire. D’expliquer « pourquoi » sans demander une exécution aveugle. C’est celui ou celle qui sait se remettre en question, poser des questions, s’intéresser à ses collaborateurs, les challenger, les remercier, les féliciter et les « engeuler » de façon juste et avec explications, les fédérer autour d’un but commun et les mettre en lumière. C’est celui qui sait établir l’autorité naturellement et laisser de vrai sas de décompression. C’est celui qui sait doser la « mathématique » et la « créativité ».

    Je pourrai établir une liste plus longue, mais ce sont pour moi les essentiels. J’ai rencontré en tant que salariée, seulement deux directeurs de boite, ayant ce type de profil, dans ma vie . Ils ont et sont inspirants pour ma propre position de leader.

    Répondre
    • HUGO GÉRARD
      HUGO GÉRARD dit :

      Merci pour ton commentaire ! Comme tu l’as très bien dit, l’écoute et la remise en question sont des valeurs très importantes pour être un bon leader.
      Finalement la communication en général est primordiale !

      Répondre

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